Thursday, December 20, 2012

Memory

Memoria
Memòria
Memoire
Memory
память
μνήμη
记忆 (= to write + to remember)

In mithology Memosyne, the daughter of Uranos and Gea, is the mother of the nine Muses.

In the Encyclopédie the knowledge is organized in three categories: Mémoire, Raison, Imagination.

Monday, December 17, 2012

Memo


Remember: for a preliminary evaluation of the blog it is necessary to complete the work before January 10, 2013. Only with a positive evaluation of the blog it will be possible to submit it during the public proof that will be performed on January 17, 2013. Many of the posts linked in the Hyperblog Index are still incomplete: this is an invitation to finish the work. Rules for the exams are contained in a previous post.

Ten Things

To remenber the ten objects shown in the ten lectures, here is a picture with their immaterial presence. For a better memory of the topics see the Lectures Timetable.


The club, the bottle, the vacuum cleaner, the toy, the shuttle, the bicycle (derailleur), the clock, the fabric (felt), the garbage, the coffee machine, ... and the solid memory.


Sunday, December 16, 2012

Les choses - Les machines

Machine(s) un livre par Chloé Poizat


Chloé Poizat est diplômée de l'École des Beaux-Arts d'Orléans.
Depuis 1993, elle propose ses images à la presse (Libération, Le Monde, Le Magazine Littéraire, XXI, The Drawbridge, The New-York Times), dans l'édition pour illustrer de nombreuses couvertures de romans, et elle crée également des affiches pour le théâtre et la musique, des décors, des films.
Elle est l'auteure de plusieurs ouvrages illustrés pour enfants et pour adultes parmi lesquels. Son travail s'appuie en partie sur la réappropriation d'images imprimées transformant l'extrême naïveté de cette imagerie avec humour et ironie pour fabriquer une nouvelle grammaire de l'imaginaire. De son goût pour les images mutantes, elle voue une affection particulière pour les bestiaires et Freak Shows en tout genre.
Le montage et le collage - les relations intersémiotiques qu'ils engendrent - sont un aspect récurrent de sa production.

Chloé Poizat website: http://www.chloepoizat.com

Review: Musica: Meredith Monk (1942), 'Travel Dream Song', 'Atlas' (1993).





Something about garbage




Tre amici s’incontrano e decidono di affrontare insieme, con creatività, le difficoltà lavorative… nasce così una collaborazione artistica che li ha portati a realizzare la loro prima mostra, dal 3 a 23 dicembre 2012 a Torino, che non può definirsi semplicemente “collettiva”, ma un felice connubio di falegnameria, restauro e pittura.

Saturday, December 15, 2012

A concept map

Before the preparation of the final text, for telling the Story of the Thing, on the basis of the found materials and with the connections (links) to the blog posts, it is necessary to prepare a concept map that reveals the cipher used to present the work done.



A concept map (mappa concettuale), as that proposed in this blog, is a graph that shows the 5-7 basic concepts around which the investigation can be developed. The connections between the concepts give evidence to the relationship among the focal points, and will be used to develop the final text.
A suggestion for the identification of the "names" for the concepts is:

- select abstract nouns
- select object nouns
- select attributes (characteristics, colours, ...)
- select people names
- select geographic places
- select a series of images
- select a series of books
- ...

e.g.
  • Postcard: greetings, places, travels, notification, advertisement, travel report,...
  • Electric bulb: Edison (the enterprise), Cruto (the inventor), Edy (the fantasy), Picabia (the Dada art), Marenco (the music of the progress), Philips (the industry),...
  • Bottle: Coke, Milk, Water, Poison, Sins (Pandora's bottle)
  • Bottle: red, white, blue, green, black
  • Playing cards: Ace, the Queen of Hearts, the Joker, 7 of diamonds, 2 of clubs, the Juggler (tarot)
  • Key: to open, to protect, to consolidate (an arch), to tune (an instrument), to upload (a clock)


Thursday, December 13, 2012

Three exercises

Assign to the selected Thing ONE of the "deadly sins"

Assign to the selected Thing an ODOUR

Join to the selected Thing a POSTAGE STAMP that represents the subject.


Wednesday, December 12, 2012

Smell

un saggio di VIttorio Marchis

Torino : Utet, 2006.


anche su Google Books (con link alle parole più usate)

Cose sovietiche - Вещи Советском


«La gazirovka: il distributore pubblico d’acqua gassata; il nomerok: il “numeretto” dei cappotti; le papirosy: le sigarette scadenti… Un’affascinante riflessione sul rapporto tra le cose e la vita. I 25 oggetti russo-sovietici protagonisti di queste pagine sono semplici cose di uso comune, non i noti “cimeli” da nostalgici esibiti talvolta nelle mostre o venduti nei negozi di souvenir. A cosa servivano, che importanza avevano nella vita dei cittadini sovietici, qual è la loro storia?


Gian Piero Piretto
La vita privata degli oggetti sovietici
25 storie da un altro mondo
MIlano : Sironi, 2012

Monday, December 10, 2012

Storie & oggetti

L'innocenza degli oggetti 

Orhan Pamuk

L'innocenza degli oggetti

Il Museo dell'innocenza, Istanbul

Torino : Einaudi, 2012


Thursday, December 6, 2012

La poubelle agrée

La poubelle agrée, by Italo Calvino (trad. it.)

La società dei rifiuti, by Umberto Pagano

Détruir pour conserver, by Vittorio Marchis

Garbage Art


Michelangelo PIstoletto, La Vergine degli stracci, 1967.


Garbage Collection


In computer science, garbage collection (GC) is a form of automatic memory management. The garbage collector, or just collector, attempts to reclaim garbage, or memory occupied by objects that are no longer in use by the program. Garbage collection was invented by John McCarthy around 1959 to solve problems in Lisp.


See Wikipedia

Garbage Proverbs


Fa' 'o gallo 'ncoppa 'a munnezza - Fa' il gallo sulla spazzatura (vantarsi senza motivo).

Non è sì trista spazzatura, che non s'adopri una volta l'anno, né sì cattivo paniere, che non s'adopri alla vendemmia.

Chi rompe paga e i cocci... nelle spazzatura.

Garbage in, garbage out.

Garbage

Garbage (uk)
Trash (uk)
Dirt (uk)
Refuse (uk)
Ordures (fr)
Déchets (fr)
Basura (sp)
Lixo (pt)
Smieci (pl)
Immondizia (it)
Spazzatura (it)
Monnezza (it dial Lazio)
Munnezza (it dial Naples)
Rusco (it dial Emilia)
A'mnis (it dial Piedmont)
Rumenta (it dial Liguria)
Sudicio (it dial Tuscany)
Scoasse (it dial Venice)
垃圾 (Lésé) (cn)
ごみ (Gomi) (jp)


A for Amiat
B for Basket
C for Cleanliness
D for Dirty
E for Enthropy
F for Fluff
G for Garbage
H for Hill
I for Incenerator
J for Junk
K for Kitsch
L for Landfill
M for Market
N for Napoli
O for Organic
P for Poubelle
Q for Quantity
R for Rubbish
S for Stink
T for Truck
U for Useless
V for Vide ordures
W for Waste
X for X-rated
Y for Yield
Z for Zero waste





Saturday, November 17, 2012

La vie, mode d'emploi

La vie, mode d'emploi is a novel written by Georges Perec that can be analized as a model of the catalogue of the world, the trial to reduce the encyclopedia into the walls of a house. Things are obviously always present in the complex narrative plot that follows an hypothetical path developed through the apartments of a Paris house. Things are part of the house, as they participate to the scenario but also as they are part of the life.
Georges Perec présente son oeuvre.
An extrait of the book is available in Lectomaton.



An extrait with a comment:
"En 1978, Georges Perec publie son chef d'œuvre, « La vie mode d'emploi » travail marqué par l'école Oulipo et les contraintes que celle-ci entraîne. L'auteur prépare la rédaction de son œuvre par la réalisation d'un cahier des charges qui vient fixer les contraintes pour les 99 chapitres. La contrainte n'est pas une limitation à la création mais elle développe aux contraintes l'imagination de l'auteur. Dans le chapitre 53, Perec présente une pièce de l'appartement de Winckler un des personnages centraux du roman. Ce personnage est présenté à travers les relations qu'il entretient avec son épouse Marguerite, relation conjugal mais également professionnelle, passionnelle caractérisées par un aspect total particulièrement illustrer par la violence de deuil de Winckler à la mort de Marguerite. Comment Perec met-il en valeur le caractère minutieux et précis mais parfois asocial de ce couple, ainsi que les relations qu'il entretient avec les personnages touchés par le projet de Barthlebooth ?..."
(http://www.bacfrancais.com/bac_francais/714-perec-vie-mode-emploi-chapitre-53.php)

Chapter 53 - Chapitre 53
Winckler, 3

La troisième pièce de l'appartement de Gaspard Winckler.
C'est là, en face du lit, à côté de la fenêtre, qu'il y avait ce tableau carré que le faiseur de puzzles aimait tant et qui représentait trois hommes vêtus de noir dans une  antichambre ; ce n'était pas une peinture, mais une photographie retouchée, découpée dans La Petite illustration ou dans La Semaine théâtrale. Elle représentait la scène 1 de l'acte III des Ambitions perdues, mélodrame sombre d'un imitateur médiocre d'Henry Bernstein nommé Paulin-Alfort, et montrait les deux témoins du héros - interprété par Max Corneille - venant le chercher à son domicile une demi-heure avant le duel dans lequel il trouvera la mort.
C'est Marguerite qui avait découvert cette photographie au fond d'une de ces caisses de livres d'occasion qu'il y avait encore à l'époque sous les arcades du théâtre de l'Odéon : elle l'avait collée sur une toile, arrangée, coloriée, encadrée, et en avait fait cadeau à Gaspard à l'occasion de leur installation rue Simon-Grubellier.
De toutes les pièces de l'immeuble, c'est de celle-là que Valène gardait le souvenir le plus proche, cette chambre tranquille et un peu lourde, avec ses hautes plinthes de bois sombre, le lit recouvert d'une courtepointe mauve, l'étagère en bois torsadé croulant sous des livres disparates et, devant la fenêtre, la grande table où Marguerite travaillait.
Il la revoyait en train d'examiner à la loupe les délicates arabesques d'une de ces boîtes vénitiennes en carton doré avec leurs festons en relief, ou de préparer ses peintures sur sa minuscule palette d'ivoire.
Elle était jolie, avec discrétion : un teint pâle parsemé de taches de rousseur, des joues légèrement creuses, des yeux gris bleu.
Elle était miniaturiste. Elle peignait rarement des sujets originaux : elle préférait reproduire ou s'inspirer de documents existant déjà ; par exemple, elle avait dessiné le puzzle d'essai que Gaspard Winckler avait découpé pour Bartlebooth à partir de gravures sur acier publiées dans Le journal des voyages. Elle savait merveilleusement copier dans leurs presque imperceptibles détails les toutes petites scènes peintes à l'intérieur des montres de gousset, sur les boîtes à priser ou sur les gardes de missels lilliputiens, ou restaurer des tabatières, des éventails, des bonbonnières ou des médaillons. Elle avait comme clients des collectionneurs particuliers, des marchands de curiosités, des porcelainiers désireux de rééditer des services prestigieux Retour d'Égypte ou Malmaison, des bijoutiers qui lui demandaient de représenter sur le fond d'un pendentif destiné à recevoir une unique mèche de cheveux, le portrait de l'être chéri (réalisé à partir d'une photographie le plus souvent douteuse) ou des libraires d'art pour qui elle retouchait des vignettes romantiques ou des enluminures de livres d'heures.
Sa minutie, son respect, son habileté, étaient extraordinaires. Dans un cadre long de quatre centimètres et large de trois, elle faisait entrer un paysage tout entier avec un ciel bleu pâle parsemé de petits nuages blancs, un horizon de collines mollement ondulées aux flancs couverts de vignes, un château, deux routes au croisement desquelles galopait un cavalier vêtu de rouge monté sur un cheval bai, un cimetière avec deux fossoyeurs portant des bêches, un cyprès, des oliviers, une rivière bordée de peupliers avec trois pêcheurs assis au bord des rives, et, dans une barque, deux tout petits personnages vêtus de blanc.
Ou bien sur l'à-plat d'émail d'une chevalière, elle restituait un paysage énigmatique où, sous un ciel auroral, parmi des herbes pâles bordant un lac gelé, un âne flairait les racines d'un arbre ; sur le tronc était cloué une lanterne grise ; dans les branches un nid, vide, était posé. Cette femme si précise et si mesurée avait paradoxalement un irrésistible attrait pour le fouillis.
Sa table était un éternel capharnaüm, toujours encombrée de tout un matériel inutile, de tout un entassement d'objets hétéroclites, de tout un désordre dont il lui fallait sans cesse endiguer l'invasion, avant de pouvoir se mettre à travailler : lettres, verres, bouteilles, étiquettes, porte plumes, assiettes, boîtes d'allumettes, tasses, tubes, ciseaux, carnets, médicaments, billets de banque, menue monnaie, compas, photographies, coupures de presse, timbres ; et des feuilles volantes, des pages arrachées à des bloc-notes ou à des éphémérides, un pèse-lettre, un compte-fil de laiton, l'encrier de gros verre taillé, les boîtes de plumes, la boîte verte et noire de 100 plumes de La République n° 705 de Gilbert et Blanzy-Poure, et la boîte beige et bise de 144 plumes à la ronde n° 394 de Baignol et Farjon, le coupe-papier à manche de corne, les gommes, les boîtes de punaises et d'agrafes, les limes à ongle en carton émerisé, et l'immortelle dans son soliflore de chez Kirby Beard, et le paquet de cigarettes Athletic avec le sprinter au maillot blanc rayé de bleu portant un dossard avec le numéro 39 écrit en rouge franchissant bien loin devant les autres la ligne d'arrivée, et les clés reliées par une chaînette, le double décimètre en bois jaune, la boîte avec l'inscription CURIOUSLY STRONG ALTOIDS PEPPERMINT OIL, le pot de faïence bleue avec tous ses crayons, le presse-papier en onyx, les petits godet hémisphériques un peu analogues à ceux dont on se sert pour les bains d'yeux (ou pour cuire les escargots), dans lesquels elle mélangeait ses couleurs, et la coupelle en métal anglais, dont les deux compartiments étaient toujours remplis, l'un de pistaches salées, l'autre de bonbons à la violette.
Seul un chat pouvait se mouvoir au milieu de cette accumulation sans provoquer d'écroulements, et de fait, Gaspard et Marguerite avaient un chat, un grand matou roux qu'ils avaient d'abord appelé Leroux, puis Gaston, puis Chéri Bibi et enfin, après une ultime aphérèse, Ribibi, qui n'aimait rien tant que se promener au milieu de toutes ces affaires sans les déranger le moins du monde, finissant par s'y accroupir tout à fait confortablement à moins qu'il ne s'installe sur le cou de sa maîtresse en laissant pendre indolemment ses pattes de chaque côté.
Marguerite un jour raconta à Valène comment elle avait rencontré Gaspard Winckler. C'était en mille neuf cent trente un matin de novembre, à Marseille, dans un café de la rue Bleue, non loin de l'arsenal et de la caserne Saint Charles. Dehors, il tombait une pluie fine et froide. Elle portait un tailleur gris et un ciré noir serré à la taille par une large ceinture. Elle avait dix-neuf ans, venait de rentrer en France et debout devant le comptoir buvait un café noir en lisant les petites annonces des Derniers Nouvelles de Marseille. Le patron du café, un nommé la Brigue, personnage aussi peu courtelinesque que possible, surveillait d'un oeil soupçonneux un militaire dont il semblait avoir décidé par avance qu'il n'aurait pas de quoi payer son grand crème et ses tartines beurrées.
C'était Gaspard Winckler et le patron du café ne se trompait pas tellement : la mort de Monsieur Gouttman avait laissé son apprenti dans une situation difficile ; âgé de dix-neuf ans à peine, connaissant à fond un grand nombre de techniques sans avoir réellement un métier, Winckler ne possédait presque aucun expérience de la vie professionnelle, et n'avait ni logement, ni ami, ni famille : car lorsque, chassé de Charny par le propriétaire de la maison que Gouttman louait, il revint à la Ferté-Milon, ce fut pour apprendre que son père était mort à Verdun, que sa mère, remariée à un employé d'assurances, vivait maintenant au Caire, et que sa soeur Anne, d'un an sa cadette, venait d'épouser un Cyrille Voltimand, ouvrier carreleur à Paris, dans le dix-neuvième arrondissement. Et c'est ainsi qu'un jour de mars 1929, Gaspard Winckler arriva, à pied, dans la capitale, qu'il découvrait pour la première fois de sa vie. Il arpenta consciencieusement les rues du dix-neuvième arrondissement et s'enquit poliment chez tous les carreleurs qu'il rencontra sur son chemin d'un Voltimand Cyrille qui serait censément son beau-frère. Mais il ne le trouva pas et ne sachant que faire finit par s'engager.
Il passa les dix-huit mois qui suivirent dans un fortin entre Bou Jeloud et Bab Fetouh, non loin du Maroc espagnol, où il n'eut pratiquement rien d'autre à faire que sculpter des quilles exagérément ouvragées à l'intention des trois quarts de la garnison, occupation qui en valait bien une autre et qui, au moins, lui permit de ne pas perdre la main.
Il était revenu d'Afrique la veille. Il avait joué pendant la traversée et s'était fait ratisser quasiment tout son pécule. Marguerite elle-même était sans travail, mais elle put quand même lui offrir son café et ses tartines.
Ils se marièrent quelques jours plus tard et montèrent à Paris. Les premiers temps furent difficiles, mais ils eurent la chance de trouver du travail assez vite : lui chez un marchand de jouets débordé à l'approche de Noël, elle, un peu plus tard, chez un collectionneur d'instruments de musique anciens qui lui demanda de décorer d'après des documents d'époque une merveilleuse épinette réputée avoir appartenu à Champion de Chambonnières et dont il avait dû faire refaire le couvercle : au milieu d'une abondance de feuillages, de guirlandes et d'entrelacs imitant une marqueterie, Marguerite peignit dans deux cercles de trois centimètres de diamètre, deux portraits : un jeune homme au visage un peu mièvre, vu de trois quarts, perruque poudrée, veste
noire, gilet jaune, cravate de dentelle blanche, qui se tient, un coude appuyé sur une cheminée de marbre, devant un grand rideau saumon à demi tiré, dévoilant partiellement une fenêtre par laquelle se distingue une grille ; et une jeune femme, belle, un peu grasse, avec de grands yeux bruns et des joues vermeilles, une perruque poudrée avec un ruban rose et une rose, et un fichu de mousseline blanche largement décolleté.
Valène fit la connaissance des Winckler quelques jours après leur emménagement rue Simon-Crubellier, chez Bartlebooth qui les avait conviés à dîner tous les trois. Tout de suite il se sentit attiré par cette femme douce et rieuse qui posait sur le monde un regard si limpide. Il aimait le geste qu'elle faisait pour ramener ses cheveux en arrière ; il aimait la manière pleine d'assurance et en même temps de grâce dont elle prenait appui sur son coude gauche avant d'esquisser du bout de son pinceau fin comme un cheveu une microscopique ombre verte dans un oeil.
De sa famille, de son enfance, de ses voyages, elle ne lui parla presque jamais. Une seule fois elle lui raconta qu'elle avait revu dans un rêve la maison des champs où elle avait passé tous ses étés d'adolescente : une grande bâtisse blanche envahie de clématites, avec un grenier qui lui faisait peur, et une petite charrette tirée par un âne qui répondait au doux prénom de Boniface.
Plusieurs fois, tandis que Winckler s'enfermait dans son atelier, ils allèrent se promener ensemble. Ils allaient au Parc Monceau, ou suivaient le chemin de fer de petite ceinture le long du boulevard Péreire, ou allaient voir des expositions boulevard Haussmann, avenue de Messine, rue du Faubourg Saint-Honoré. Parfois, Bartlebooth les emmenait tous les trois visiter les châteaux de la Loire ou les invitait quelques jours à Deauville. Une fois même, l'été mille neuf cent trentesept, alors qu'il cabotait sur son yacht l'Alcyon le long des côtes adriatiques, il les convia à venir passer deux mois avec lui entre Trieste et Corfou, leur faisant découvrir les palais roses de Piran, les palaces fin de siècle de Portoroz, les ruines dioclétiennes de Spalato, la myriade des îles dalmates, Raguse, devenue depuis quelques années Dubrovnik, et les reliefs tourmentés des Bouches de Cattaro et de la Montagne Noire.
C'est au cours de cet inoubliable voyage qu'un soir, en face des murailles crénelées de Rovigno, Valène avoua à la jeune femme qu'il l'aimait, n'obtenant en réponse qu'un ineffable sourire.
Plusieurs fois, il rêva de s'enfuir avec elle, ou loin d'elle, mais ils restèrent comme ils étaient, proches et lointains, dans la tendresse et le désespoir d'une amitié infranchissable. Elle mourut en novembre mille neuf cent quarante-trois, en mettant au monde un enfant mort-né.
Pendant tout l'hiver, Gaspard Winckler resta assis à la table où elle venait travailler, gardant dans ses mains un à un tous les objets qu'elle avait touchés, qu'elle avait regardés, qu'elle avait aimés, le caillou vitrifié avec ses rainures blanches, beiges et orange, la petite licorne de jade, rescapée d'un précieux jeu d'échecs, et la broche florentine qu'il lui avait offerte parce qu'il y avait dessus, en microscopiques mosaïques, trois marguerites.
Puis un jour il jeta tout ce qu'il y avait sur cette table, et il brûla la table, et il alla porter Ribibi chez le vétérinaire de la rue Alfred-de-Vigny et le fit piquer ; il jeta les livres et l'étagère de bois torsadé, la courtepointe mauve, le fauteuil anglais dans lequel elle s'asseyait, avec son dossier bas et sa galette de cuir noir, tout ce qui gardait sa trace, tout ce qui portait sa marque, ne conservant dans cette chambre que le lit et, en face du lit, ce tableau mélancolique aux trois hommes vêtus de noir.
Puis il retourna dans son atelier, où onze aquarelles encore intactes dans leurs enveloppes portant des timbres d'Argentine et du Chili, attendaient de devenir puzzles.
La chambre est aujourd'hui une pièce grise de poussière et de tristesse, une pièce vide et sale avec un papier terni ; par la porte ouverte sur le cabinet de toilette délabré, on découvre un lavabo maculé de tartre et de rouille sur le rebond ébréché duquel une bouteille entamée de Pschitt orange achève depuis deux ans de verdir. (Georges Perec, La vie, mode d'emploi, Paris : Hachette, 1978).

Another extrait: La salle de bains attenant à la chambre du Docteur Dinteville.

An Italian comment by Mariolina Bongiovanni Bertini.

The book by Georges Perec can be compared with At Home by Bill Bryson: two different ways to describe the private life.

Man and technology

The condition of man in the age of technology is the central theme of the book Die Antiquiertheit des Menschen by Guenther Anders. A review of the book can be found at the address http://www.recensionifilosofiche.it/crono/2003-11/anders.htm.

Guenther Anders, L'uomo è antiquato. vol.1 Considerazioni sull'anima nell'epoca della seconda rivoluzione industriale, vol.2 Sulla distruzione della vita nell'epoca della terza rivoluzione industriale, Torino : Bollati Boringhieri, 2007.



Other interesting books about the matter are:

Richard Sennett, The Craftsman, New Haven: Yale University Press, 2008; London: Allen Lane/Penguin Press, 2008; Berlin: Berlin Verlag, 2008; L'uomo artigiano, Milan: Feltrinelli, 2008; Paris: Albin Michel, 2009; Barcelona: Anagrama, 2009.
(a comment by Paolo Sorbi)
(an interview with the Author)

Carlo M. Cipolla, Uomini tecniche economie, Milano : Feltrinelli, 1978


The tool


The history of mankind is also the history of the relationship between people and tools.

Important are the considerations done by José Ortega y Gasset in the book Meditaciòn de la técnica.

An interesting paper entitled Scienza, tecnica e politica nel pensiero di José Ortega y Gasset is available in Iternet.



Exams

The final exam (valid for those students who have followed the lectures and have prepared a blog) consists:
- evaluation of the blog (due date : last lecture)
- verification of the learned matter (oral) by means of some questions regarding the chosen book (see: http://storiadellecose.blogspot.it/search/label/books) and the matter contained in the blog <http://storiadellecose.blogspot.it>

For those students who do not  follow the lectures (and therefore do not prepare a blog) the exams consist in an oral verification of the the matter contained in the blog <http://storiadellecose.blogspot.it> and in the books:
       - Vittorio Marchis, Storie di cose semplici (Springer Italia)
       - another book listed in the post <http://storiadellecose.blogspot.it/search/label/books> and chosen by the student
The preparation of a written text about the history of a "thing" according to the instructions contained in the blog is optional and will be evaluated.



Friday, November 16, 2012

What is what?

Cosa è una cosa?

Un affare, aggeggio, apparecchio, arnese, articolo, attrezzo, bazzecola, bene, carabattola, congegno, cosa, dispositivo, entità, ferro, gingillo, macchina, marchingegno, ninnolo, nonnulla, oggetto, pezzo, prodotto, quid, quisquilia, roba, sciocchezza, strumento, suppellettile, utensile. Le cose affollano l’intero alfabeto che farebbe l’en-plein se si aggiungessero, in un multilinguismo etnico, anche le voci di dialetti e lingue aliene: chose, çfare, Dinge, dongxi, dud, kakvo, ma, matter, piece, què, thing, Sache, stuff, truc, zer. E in questo spazio, intitolato alla cose e ai giorni, come non incominciare con una scorribanda tra le cose. Perché le cose sono il substrato, il fondamento della memoria. Quando la Rivista di Sinisgalli e Luraghi, “Civiltà delle Macchine”; nei primi anni ’50 del Novecento affermava che l’Italia che “non è un paese povero” affacciandosi al miracolo economico, le cose più arcane, per esempio gli oggetti che abitano nei Sassi di Matera, trovavano una perfetta armonizzazione con le tecnologie più avanzate. E Adamo, il computer traduttore automatico di Silvio Ceccato, conviveva con la lanterna e l’oliera di latta celebrata da Sinisgalli come archetipi del moderno design, e dimostrava che, come aveva affermato José Ortega y Gasset, senza la tecnica l’uomo non sarebbe mai esistito.
Un tempo le maestre vietavano nei componimenti dei propri allievi l’uso di questa parola troppo comune. Eppure “cosa” è un termine così importante che dimenticarne il ruolo sociale e culturale sarebbe proprio un grave danno in una società che ammaliata dalle sirene della multimedialità, dimentica che viviamo perché siamo immersi in un mondo di cose. La cosa, che alle sue origini latine vede le sue radici nella causa, mentre la res si è trasferita a pieno diritto nel mondo “reale”. Reale e virtuale è il binomio in cui si dibatte la nostra società, postindustriale o postcontemporanea che sia. Il virtuale stupisce nella sua assenza di cose, ma dove sta il fascino del catalogo, materiale e concreto, magari polveroso, di un vecchio solaio?
Nel suo saggio sulle Geografie della memoria (Torino : Einaudi, 2008) Antonella Tarpino afferma che le case sono “testimoni indelebili del trascorrere del tempo e dei volubili sentimenti che lo accompagnano”, Sono tracce di un legame sempre più incerto e fragile tra il passato (prossimo) e il presente, che le riviste patinate, glamour, non riescono a contemplare. La polvere, questa protagonista del tempo, viene mangiata dagli aspirapolvere e da un’infinità di altre “cose” che la pubblicità tecnologica ci propone quotidianamente. Le cose restano e non per nulla il Codice dei beni culturali e del paesaggio all’Articolo 10 afferma “Sono beni culturali le cose immobili e mobili […] che presentano interesse artistico, storico, archeologico o etnoantropologico.” La nostra storia è fondata sulle cose.
La “roba”, dal provenzale rauba, è invece termine che trova le sue radici nelle lingue germaniche dove roub, raub e rôf sono il bottino di guerra: da qui il nostro “rubare” e così i vizi capitali trionfano, proprio tutti. Ce lo insegna anche la morale che Giovanni Verga pone al centro del suo Mastro Don Gesualdo. La roba è l’insieme delle cose accumulate con avidità, l’idolo di una religione pagana e senza speranza. Più lontano dal nostro mondo, in Cinese, una lingua che prima o poi entrerà anche nel vecchio mondo, la cosa è 东西 (dong xi) e i due ideogrammi che la compongono significano “oriente” e “occidente”. Sarà una profezia?

Vittorio Marchis, artiche appeared on "Avvenire" on September 2, 2010.

Words & Icons

An interesting book for introducing tha Chinese language is the Visual Dictionary published by DeAgostini


This is the Chinese ideogram for the Umbrella:


Sǎn


Acciaio / Steel


Acciaio is a movie directed by Walter Ruttmann in 1933. A love story between Mario, Pietro and Nina is developed in the "steel town" of Terni. The water of the Velino waterfalls povides the energy for the production of electricity. Another protagonist of the story is the bicycle.
The Terni steam powered "giant  hammer"

Stuff

Stuff is a generic English term to define the matter of the thing. The correlation with the Italian word "stoffa" could open new anthropologic perspectives.
An interesting lesson abour The Story of Stuff is available on the Web both in original language and in Italian translation (La storia delle cose)

The tool

Fundamental in any operation is the tool, a prosthesis for the operator.
The wrench is a category of a wide variety of tools.

The novel by Primo Levi, originally entitled La chiave a stella has the following translations:






The original title of the Primo Levi's novel refers to this tool:


so it is possible to compare the translated titles to a different sort of tools...


Friday, October 12, 2012

Confortable, a feature

Here the beginning of a Chapter of the book At Home (in Italian)

Il salotto

Volendo riassumerla in una frase, si potrebbe dire che la storia della vita privata è la storia dell'agio conquistato con lentezza. Fino al diciottesimo secolo, l'idea di stare comodi a casa propria era così sconosciuta che non esisteva nemmeno una parola per descriverla. II termine comfortable significava semplicemente « capace di essere consolato ». Il conforto era qualcosa che si offriva a chi era ferito o angosciato. II primo a usare la parola nel senso moderno fu lo scrittore Horace Walpole, che nel 1770, in una lettera a un amico, osservava che una certa Mrs White lo accudiva nel migliore dei modi facendolo sentire « il più comodo possibile ». All'inizio del diciannovesimo secolo tutti parlavano di case comode o vite como­de, ma prima dell'epoca di Walpole non lo faceva nessuno.
Il locale di casa che incarna meglio di qualsiasi altro lo spirito (se non la realtà) della comodità è la stanza dal nome strano in cui ci troviamo ora, la drawing room (il salotto). II termine è un'ab­breviazione dell'antico withdrawing room, che indicava uno spa­zio in cui la famiglia si poteva « ritirare » isolandosi dagli altri abitanti della casa, e non è mai realmente entrato nell'inglese parlato. Per un certo periodo, nel diciassettesimo e diciottesimo secolo, negli ambienti più raffinati, subì la concorrenza del fran­cese salon, a volte anglicizzato in saloon, ma con l'andare del tempo entrambi i termini vennero gradualmente associati a spazi non domestici e saloon passò a indicare prima un locale pubblico in un albergo o in una nave, poi un luogo in cui si serve da: bere e alla fine, inaspettatamente, un tipo di automobile. Salon, dal canto suo, venne indissolubilmente associato alle creazioni artistiche e per finire, a partire dagli anni Dieci, ai parrucchieri e agli istituti di bellezza. Parlour, il termine a lungo prediletto dagli americani per indicare il locale principale della casa, ha un sentore di frontiera ottocentesca, ma in realtà è il più antico di tutti. [...]

(Bill Bryson, Breve storia della vita privata, Parma : Guanda, 2011, p. 147)

Thursday, October 11, 2012

The vessel for liquid stuff

For the definition of the "thing" a family of words can be organized.

Eg. The container of liquid must have:

HANDLE
CAP
NECK
BASE

LABEL

The MATERIAL features must accomplish the object function.

Tese considerations can apply also to the majority of the common objects


Wednesday, October 10, 2012

Hyperblog Index


  1. Ball - Palla
  2. Belt - Cintura
  3. Book - Libro
  4. Boot - Stivale
  5. Bottle - Bottiglia
  6. Broom - Scopa
  7. Bucket - Secchiello
  8. Bulb lamp - Lampadina
  9. Button - Bottone
  10. Candle - Candela
  11. Chair - Sedia
  12. Cigarette -Sigaretta
  13. Clock - Orologio
  14. Clothespin - Molletta da bucato
  15. Coffepot - Caffettiera
  16. Coin - Moneta
  17. Collant - Collant
  18. Comb - Pettine
  19. Compass - Bussola
  20. Condom - Preservativo
  21. Cork - Tappo
  22. Corkscrew - Cavatappi
  23. Dish - Piatto
  24. Earphones - Auricolari
  25. Earring - Orecchino
  26. Female shoes - Scarpe da donna
  27. Flashlight - Torciaelettrica
  28. Funnel - Imbuto
  29. Foulard - Foulard
  30. Glass - Bicchiere
  31. Glasses - Occhiali
  32. Gloves - Guanti
  33. Guitar - Chitarra
  34. Hairbrush - Spazzola
  35. Hammer - Martello
  36. Harmonic - Armonica
  37. Hat - Cappello
  38. Headphones - Cuffia
  39. High Heel Shoes - Scarpe a tacchi alti
  40. Jeans - Jeans
  41. Key - Chiave
  42. Kite - Aquilone
  43. Knittingneedles - Ferri da maglia
  44. Lemonsqeezer - Spremiagrumi
  45. Lighter - Accendino
  46. Macaroni - Maccherone
  47. Mannequin - Manichino
  48. Matches - Fiammiferi
  49. Microphone - Microfono
  50. Mirror - Specchio
  51. Nail - Chiodo
  52. Nailclipper - Tagliaunghie
  53. Necklace - Collana
  54. Paintbrush - Pennello
  55. Pen - Penna
  56. Pencil - Matita
  57. Pipe - Pipa
  58. Playing cards - Carte da gioco
  59. Peppermill - Macinapepe
  60. Postcard - Cartolina
  61. Razor - Rasoio
  62. Record - Disco
  63. Ring - Anello
  64. Rucksac - Zaino
  65. Safety pin - Spilla da balia
  66. Scissors - Forbici
  67. Spoon - Cucchiaio
  68. Sport shoes - scarpe sportive
  69. Stamp - Timbro
  70. Stocking - Calza 
  71. Sunglasses - Occhiali da sole
  72. Sword - Spada
  73. Syringe - Siringa
  74. Teacup - Tazza da te
  75. Teafilter - Filtro da te
  76. Tennis racket - Racchetta da tennis
  77. Thimble - Ditale
  78. Tie - Cravatta
  79. Toothbrush - Spazzolino da denti
  80. Umbrella - Ombrello
  81. Umbrella - Parapluie
  82. Whistle - Fischietto
  83. Wirehanger - Appendiabiti
  84. Wrench - Chiave inglese

Friday, October 5, 2012

Things & Industrial Design



Noi produciamo la macchina; la macchina ci opprime con una realtà inumana e può renderci sgradevole il rapporto con essa, il rapporto che abbiamo col mondo grazie ad essa. L'industrial design sembra risolvere il problema: fonde bellezza e utilità e ci restituisce una macchina umanizzata, a misura d'uomo. Un frullino, un coltello, una macchina da scrivere che esprime le sue possibilità d'uso in una serie di rapporti gradevoli, che invita la mano a toccarla, accarezzarla, usarla; ecco una soluzione. L'uomo si integra armoniosamente alla propria funzione e allo strumento che la permette. Ma di fronte a questa soluzione ottimistica insorge la coscienza avvertita del moralista e del critico del costume la realtà industriale maschera l'oppressione che esercita su di noi e ci invita a smemorare camuffando le nostre rese alla macchina che ci agisce, facendoci avvertire come gradevole un rapporto che invece ci diminuisce e ci rende schiavi. Cerchiamo dunque una soluzione. Per ricordare ai miei simili che manovrando la macchina da scrivere compiono un lavoro che non apparterrà loro e che pertanto li renderà schiavi, dovrò dunque costruire macchine malagevoli e spigolose, repellenti all'uso, ca­paci di provvedere a chi le manovra una sofferenza sa­lutare? L'idea è quasi morbosa, è il sogno di un pazzo, non c'è dubbio. Immaginiamoci che questi oggetti siano manovrati da persone che ormai lavorano non più per una potenza estranea, ma per se stessi e per il profitto comune. E’ ragionevole allora che gli oggetti esprimano una armonica integrazione tra forma e funzione? Nep­pure. A questo punto queste persone sarebbero fatal­mente trascinate a lavorare ipnoticamente, non tanto tesi al profitto comune quanto arresi immediatamente alla potenza fascinatrice dell'oggetto, a quella sua attrattiva per cui ci si sente invitati a smemorare, esercitando la funzione, nello strumento in cui la funzione si integra così facilmente. L'ultimo modello di carrozzeria di au­tomobile costituisce oggi una immagine mitica capace di divergere ogni nostra energia morale e farci perdere nella soddisfazione di un possesso che è un Ersatz; ma progettiamo una società collettivistica e pianificata in cui si lavori per provvedere ogni cittadino di una carroz­zeria nuovo modello, e la soluzione finale sarà ancora la medesima, l'acquiescenza nella contemplazione-uso di una forma che, integrando la nostra esperienza di impiego, diverge e acqueta tutte le nostre energie, scon­sigliandoci la tensione verso mete successive.
Badiamo bene: tutto questo è alienazione, ma lo è ineliminabilmente. Certo il sogno di una società più umana è il sogno di una società in cui tutti lavorino di comune accordo per avere più medicine, più libri e più automobili ultimo modello; ma che in ogni so­cietà tutto questo sia avvertito come alienante, comun­que, irrimediabilmente, lo provano le esperienze parallele dei beatniks della west toast e dei poeti che protestano in termini individualistici e crepuscolari sulla piazza Majakovskij.

Umberto Eco, Opera aperta, Milano : Bompiani, 1981, pp. 244-245.

Nota: si legga il saggio  di Giovanni Cutolo, Design, mercato e consumo.

The lectures


October  4, 2012: Introduction. How to follow the lectures. The first Thing: the club.
October 11, 2012: The Things: a critical review of the selected items. The second Thing: the "vase-bottle" family.
Octobrr 18, 2012: The Collection. Sign, Message, Writing, Document. The third Thing: the vacuum cleaner.
October 25, 2012: The Time Arrow. A movie: The Sleeper directed by Woody Allen. The fourth Thing: the toy.
November 8, 2012: The artisanal world. A movie: L'albero degli zoccoli by Ermanno Olmi. The fifth Thing: the shuttle.
November 15, 2012: The industrial world. A movie: Acciaio by Walter Ruttman. The sixth Thing; the bicycle.
November 22, 2012: The artificial time. A movie: Metropolis by Fritz Lang. The seventh Thing: the clock
November 29, 2012: The "lookmakers". The clothing history. The eighth Thing: the fabric.
December 6, 2012: The consumer society. The ninth Ting: the garbage.
December 13, 2012: The forgotten sense. Some smelling things.The tenth Ting: the coffee machine.
December 20, 2012: The philosophy of the museum. A "concept map" and "place" for the solid memory.

Thursday, October 4, 2012

History of the World in 100 Objects

Even if the BBC programs (and the book) by Neil MacGregor tell histories of mostly ancient objects (Neil MacGregor is director of the British Museum, London) by listening (or reading) some of them is possible to have an idea for preparing "your" story of the selected Thing.

The Book and the 100 Objects in Wikipedia

BBC & the British Museum: A History of the Worls (download mp3 and transcript)

An example: Episode 100: A portable solar energy panel lamp.
Episode 100 transcript
Testo in italiano


LAMPADA SOLARE E ACCUMULATORE
Prodotti a Shenzhen, Guangdong, Cina
2010 D.C.
Come dovrebbe concludersi la nostra storia del mondo? Con un oggetto che riesca a darci un'idea del nostro pianeta nel 2010, che esprima i timori e le aspirazioni dell'umanità, che condensi un'esperienza universale e al tempo stesso abbia un'importanza pratica per il maggior numero possibile di persone. Già, ma quale oggetto soddisfa questi requisiti?
Col senno di poi sarebbe tutto molto più semplice. Sono sicuro che nel 2110 il direttore del British Museum avrà un'idea chiarissima dell'oggetto che avremmo dovuto acquisire per mantenerci in sintonia col nostro tempo, e sorriderà - o storcerà il naso – davanti a quello che invece abbiamo scelto. Per quella data i fatti o gli sviluppi storici che hanno plasmato i primi decenni del ventunesimo secolo saranno ormai evidenti. Ma noi siamo costretti a decidere nell'ignoranza cui ci condanna il presente. Ci siamo chiesti se fosse il caso di scegliere un oggetto proveniente dall'Antartide, cioè dall'ultimo luogo in cui si sono insediati gli uomini, la tappa finale del loro esodo dall'Africa. Se riusciamo a sopravvivere in quelle condizioni è solo grazie all'equipaggiamento che siamo stati in grado di mettere a punto, e quindi una tuta tecnica progettata per vivere e lavorare in Antartide esprimerebbe alla perfezione il paradosso dell'Homo faber: le cose che fabbrichiamo ci permettono di dominare il nostro ambiente, ma a nostra volta da quelle cose finiamo per essere dominati e dipendere. In ogni caso, come apice dell'inventiva umana, un abito progettato per il luogo più inospitale della terra e indossabile al massimo da alcune migliaia di persone sarebbe stato una scelta un po' miope.
Uno dei fenomeni storici più interessanti degli ultimi decenni del secolo scorso è stato la migrazione di milioni di persone verso città raggiunte, a volte, superando distanze enormi. I migranti hanno cambiato la demografia del mondo, hanno creato qualcosa che in questa forma non era mai esistito: la città globale, dove vivono gomito a gomito, e in relativa armonia, persone provenienti da ogni continente. A Londra, per esempio, si parlano oggi più di 300 lingue diverse. Ebbene, a prescindere da quanto si lasciano alle spalle, i migranti portano sempre con sé la loro cucina; da questo punto di vista l'umanità non è mai cambiata. Perciò, sulle prime, avevamo pensato che il nostro centesimo oggetto potesse essere una serie di utensili da cucina, che ci avrebbero permesso di cogliere la stupefacente varietà delle ricette — e quindi delle culture gastronomiche — che oggi coesistono nelle grandi città del mondo. Ma in questa storia ci siamo diffusamente occupati degli oggetti che usiamo per cucinare, bere e mangiare, e siamo tornati più volte sull'espansione delle città nell'arco dei millenni: l'assortimento internazionale di vasi rotti trovati a Kilwa (capitolo 60) ci ha raccontato come già 1000 anni fa gli scambi culturali interessassero anche la cucina. Dunque, niente utensili.
Oggi, tuttavia, una sola attività umana è veramente globale: il gioco del calcio. L'avvenimento più seguito del 2010 è stato il mondiale in Sudafrica. Come abbiamo visto nel capitolo 38, quando abbiamo parlato della cintura cerimoniale per il gioco della palla, lo sport è sempre servito ad aggregare le comunità, ma oggi sembra che sia andato oltre, unificando il mondo: campioni provenienti dall'Africa occidentale giocano in squadre inglesi che appartengono a uomini d'affari russi; le copie delle loro maglie vengono prodotte in Asia e vendute in Sudamerica. È vero, la maglia di una squadra di calcio può aiutarci a descrivere il presente nel suo aspetto più lieve, e infatti ne abbiamo comprata una per le nostre collezioni: ma del futuro che abbiamo davanti forse non ci dice molto.
Alla fine abbiamo deciso che il centesimo oggetto doveva avere a che fare con la tecnologia, dal momento che ogni anno nuovi dispositivi cambiano le nostre relazioni personali e il nostro modo di lavorare. Un ottimo esempio di quanto stiamo dicendo è il telefono cellulare o, meglio ancora, lo smartphone. Ha più o meno le stesse dimensioni delle tavolette di argilla mesopotamiche, che sono state il primo tentativo dell'umanità di comunicare a distanza, e da quando esiste il nostro modo di scrivere è cambiato: il linguaggio degli SMS è la nuova scrittura cuneiforme. Il cellulare collega all'istante milioni di persone in tutto il mondo, raduna folle enormi come nessun tamburo di guerra è mai riuscito a fare, e se può accedere a Internet ci apre mondi di conoscenza che gli illuministi neppure avrebbero immaginato. Oggi, nelle società avanzate, la vita senza il cellulare è inimmaginabile. Ma il telefono dipende dall'energia elettrica: in sua assenza, è inutile.
Ecco perché il nostro centesimo oggetto è un generatore di elettricità, che potrebbe consentire a un miliardo e 600 milioni di persone, prive di accesso alla rete elettrica, l'energia necessaria a entrare nel mondo delle relazioni globali. Ma questo oggetto può fare molto di più: può offrire a quelle stesse persone un controllo avanzato dell'ambiente, quindi la possibilità di vivere in modo diverso. Che cosa sarà mai questo oggetto misterioso? vi domanderete. È una lampada a energia solare.
Quello che abbiamo acquistato è in realtà un piccolo kit di cui fanno parte una lampada di plastica alimentata da una batteria ricaricabile da 6 volt e, separatamente, un piccolo pannello fotovoltaico che funge da accumulatore. La lampada ha una maniglia e le dimensioni di una grossa tazza da caffè, mentre il pannello assomiglia a un portafotografie d'argento non tanto grande, di quelli che teniamo sulla scrivania o sul comodino. Se il pannello viene esposto per 8 ore alla luce del sole, la lampada può fornire fino a 100 ore di luce bianca costante. Al massimo della carica, è in grado di illuminare un'intera stanza – quanto basta per consentire a una famiglia senza accesso alla rete elettrica di vivere in maniera del tutto nuova. L'intero kit è in vendita a circa 2250 rupie (45 dollari), anche se un semplice faro costa 499 rupie (10 dollari). Ma, una volta pagato, ha bisogno esclusivamente del sole.
I pannelli fotovoltaici convertono la luce solare in elettricità. Se riuscissimo a servircene con maggiore efficacia, tutti i nostri problemi energetici sarebbero risolti. La terra riceve in un'ora più energia solare di quanta non ne consumi in un anno tutta la popolazione mondiale, e i pannelli fotovoltaici sono uno dei modi più semplici e pratici di imbrigliare l'energia illimitata del sole trasformandola in energia pulita, affidabile e a basso costo.
I pannelli sono costituiti da celle di silicio connesse da una rete metallica e racchiuse in involucri di plastica e vetro. Appena esposte alla luce del sole, le celle generano elettricità, che a sua volta va ad alimentare una batteria ricaricabile. Il kit impiega molte nuove tecnologie che negli ultimi tempi hanno trasformato la nostra vita: in buona parte è fatto di plastica, mentre l'accumulatore dipende dal silicio, comepersonal computer e telefoni cellulari. Anche le batterie ricaricabili sono un'innovazione recente. Insomma, questa fonte di energia apparentemente low-tech ha in realtà elementi molto sofisticati.
Tornando alla nostra lampada, è una soluzione elegante e a basso costo, che consente di soddisfare le necessità energetiche di base: produce infatti una modica quantità di energia non solo economica, ma anche durevole. L'aggettivo «modica» è importante. Anche se il silicio costa poco, e la luce del sole è gratuita, pannelli solari di dimensioni tali da generare le enormi quantità di energia elettrica consumate ogni ora dai paesi ricchi avrebbero un costo proibitivo. In sostanza, ci troviamo di fronte al paradosso di una tecnologia costosa per i ricchi e a buon mercato per i poveri.
Molte fra le popolazioni più povere al mondo vivono alle latitudini più soleggiate. Per questo il fotovoltaico è così importante in Asia meridionale, nell'Africa subsahariana e nelle aree del continente americano vicine ai tropici. In una famiglia povera, un numero anche piccolo di volt può fare la differenza. Se si vive ai tropici senza elettricità, il giorno finisce presto. All'illuminazione notturna provvedono candele o lampade a cherosene, ma le candele rischiarano appena e non durano, mentre il cherosene è costoso (consuma in media il 20 per cento del reddito rurale in Africa) ed emette fumi tossici. Le lampade al cherosene e le stufe economiche provocano fino a 3 milioni di morti ogni anno, per la maggior parte donne, perché i fumi sono particolarmente pericolosi negli spazi chiusi, cioè dove si cucina. Inoltre le case sono quasi sempre in legno o in altri materiali naturali altamente infiammabili, quindi esposte al rischio di incendi.
L'avvento dei pannelli solari fotovoltaici potrebbe cambiare quasi ogni aspetto di questa esistenza domestica. La luce gratuita permetterebbe ai bambini – e agli adulti – di studiare la sera, migliorando la propria istruzione e pertanto il proprio futuro. La casa diventerebbe più sicura. Pannelli più grandi potrebbero fornire il calore per cucinare, eliminando i pericoli dei fumi e del fuoco. Ma potrebbero anche fornire energia a frigoriferi, televisioni, computer e pompe idriche, portando nei villaggi gran parte dei beni che oggi si vanno a cercare in città.
Ovviamente il nostro piccolo kit non ha tutti questi poteri, ma insieme alla luce offre qualcosa di molto significativo. Sull'accumulatore c'è un simbolo universalmente noto: la sagoma di un telefono cellulare. Questo strumento ha trasformato da solo l'Africa e l'Asia rurali, avvicinando le comunità, garantendo l'accesso all'informazione sul lavoro e sui mercati, fornendo la base per le nuove reti bancarie informali, che funzionano splendidamente: insomma, ha reso possibile avviare attività economiche anche in assenza di investimenti.
Da un recente studio sui pescatori di sardine dello Stato indiano del Kerala si intuisce che cosa comporti l'introduzione del cellulare in una comunità. Da quando lo possiedono, i pescatori fanno un lavoro molto più sicuro (grazie al meteo in tempo reale) e molto più redditizio: l'accesso alle informazioni sul mercato ha aumentato i profitti, in media, dell'8 per cento. In un altro studio sull'uso del cellulare in Asia meridionale si legge che, con la sua introduzione, il tenore di vita di tutta una serie di soggetti – lavoratori a giornata, contadini, prostitute, conduttori di risciò, bottegai – è sensibilmente migliorato. I pannelli solari servono anche a questo, a rendere il cellulare accessibile a tutti, perfino a chi vive nelle comunità rurali più povere.
Una tecnologia che porta tanti e tali benefici in termini di salute, sicurezza, istruzione, comunicazione e affari ha un che di miracoloso. I pannelli solari non richiedono infrastrutture troppo costose, e il modesto investimento iniziale può essere coperto da una delle tante forme di microfinanziamento oggi disponibili. Una lampada come la nostra, di fatto, si può pagare a rate in uno o due anni con i soli risparmi del cherosene. Economica, pulita, verde: questa tecnologia è alla portata di un numero sempre maggiore di persone, e offre enormi opportunità alle fasce più disagiate.
Ma a beneficiare della sua diffusione potrebbe essere anche l'ambiente: l'energia solare è infatti una risposta alla dipendenza da combustibili fossili, fra le cause principali del riscaldamento globale.
È una possibilità già implicita nelle parole di colui che, più di ogni altro, dobbiamo ringraziare – o accusare – di aver introdotto l'energia elettrica nelle nostre vite: Thomas Edison. È una vera sorpresa scoprire che proprio l'inventore della lampadina, e di molti altri prodotti legati all'elettricità, sia stato un profeta dell'energia rinnovabile. Nel 1931 Edison arringava così i suoi amici Henry Ford e Harvey Firestone: «Fosse per me, investirei tutto il mio denaro nel sole e nell'energia solare. Che fonte di energia! Spero solo di non dover aspettare che il petrolio e il carbone si esauriscano, prima di riuscire a sfruttarla».
L'energia solare sembra un epilogo soddisfacente di questa storia globale. Garantisce alla popolazione le opportunità cui abbiamo accennato sopra, e lo fa senza danneggiare il pianeta. È un sogno del futuro nel quale riecheggia il più profondo e universale dei miti umani: quello del sole che dà la vita. Ecco, la nostra lampada incarna una versione più modesta di quel mito, con Prometeo che, più che rubare il fuoco, dà una mano in cucina.
In fondo abbiamo sempre sognato di catturare il sole, e quando abbiamo imparato a conservare sotto vuoto i frutti della bella stagione, in modo che il calore e il nutrimento dell'estate ci accompagnassero nel corso dell'inverno, abbiamo fatto un piccolo passo in quella direzione. Nel capitolo 1 abbiamo visto il sacerdote egizio Hornedjitef portare con sé, nella tenebra dell'oltretomba, uno scarabeo, simbolo magico della forza rigeneratrice del sole. Oggi, per rischiararsi la via, Hornedjitef sceglierebbe forse una lampada a energia solare. (in Storia del mondo in 1000 oggetti, edizione italiana, Milano : Adelphi, 2012)